L'année 2019 sera à nouveau marquée par le lobby nucléaire à jouer la partition de l'environnement: "Verdir l'atome". Le 20 octobre à Paris se dérouleront des événements des pronucléaires avançant bien masqués de la Nuclear Pride Coalition.
« Des ballons, des fleurs et des arbres peints, un ours polaire pour petite mascotte du nom de Melty qui doit renvoyer à la fonte des calottes polaires : on pourrait s’imaginer avoir atterri au beau milieu d’une manifestation verte et écologique, ce dimanche à Marienplatz. Après tout, Munich est proclamée nouvelle capitale écologique allemande depuis une semaine. Et ceux qui ont arrangé cette manifestation quelque peu étrange, parmi lesquels figurent des organisations comme Ecologists for Nuclear et Voix du Nucléaire, se considèrent également comme des écologistes. Leur objectif : le retour à l’énergie nucléaire », écrit le Süddeutsche Zeitung sur une petite manifestation à Munich le 21 octobre 2018.
Ce qu’évoque le Süddeutsche Zeitung de manière plutôt légèrement ironique et que décrivent les journaux du libéralisme économique (Welt) comme une véritable manifestation, n’était autre qu’une saynète brillamment mise en scène par les konzerns du nucléaire. Des lobbyistes bien rôdés aux poches bien remplies, dont l’objectif est de créer un mouvement à long terme en faveur de l’industrie, ne se produisent pas seulement sur la scène environnementale munichoise.
Le lobby nucléaire international, après les nombreuses victimes de l’utilisation civile de l’énergie nucléaire de Tchernobyl et Fukushima, avait brièvement fait le dos rond, sans pour autant abandonner. Le village atomique mondial, les vieilles coteries de konzerns, lobbyistes et partis pro-nucléaire, continuent de fonctionner. Certes, nombreux sont les sites nucléaires ayant pris de l’âge à être arrêtés, mais dans les dictatures, semi-dictatures et pays où le marché ne fonctionne pas, on ne cesse de construire des centrales. C’est la raison pour laquelle en 2018 également, d’impérieuses campagnes en faveur de nouvelles centrales ont été réalisées. Pour les exploitants des centrales nucléaires, après Tchernobyl et Fukushima, aucun prix n’est trop élevé et aucune méthode n’est trop abjecte pour arriver à réveiller l’engouement de la population au profit de leurs intérêts. Des campagnes habilement montées propagent des demi-vérités, camouflent les faits ou mettent en valeur rien de plus que des évidences.
Nuclear Pride, Michael Shellenberger & écoblanchiment nucléaire Ce qui a changé par rapport aux années passées sont les stratégies pour s’imposer et celles de la propagande. Les premiers conflits autour de l’énergie nucléaire, de la protection de l’environnement et du climat étaient encore réglés entre les défenseurs de l’environnement et les konzerns ; malheureusement, à l’heure actuelle, le mouvement écologique pense et agit toujours selon les anciens modèles de pensée et de situations de conflits, alors qu’aujourd’hui, ceux-ci sont « délocalisés ». Des organisations en amont des konzerns du nucléaire et du charbon (fondations et initiatives apparemment civiles comme Nuclear Pride) donnent l’impression de s’engager de manière indépendante pour l’énergie nucléaire et les centrales thermiques à flamme et ce faisant, luttent partout en Allemagne contre les énergies respectueuses de l’environnement et porteuses d’avenir.
« Camouflée sous le manteau d’une initiative citoyenne, l’organisation Bürger für Technik (Citoyens pour la technique, une association lobbyiste de l’énergie nucléaire), fait valoir depuis longtemps les bienfaits de l’énergie atomique. Au sein de la Kerntechnische Gesellschaft (Société pour la technique nucléaire), des chercheurs du nucléaire et des ingénieurs s’engagent pour l’utilisation pacifique de l’énergie atomique. Soutenue financièrement par le Deutsches Atomforum, c’est la représentation officielle des exploitants de centrales nucléaires », écrivit die Zeit sur la sœur allemande de Nuclear Pride.
Également dans le nouveau film de promotion Thorium- Atomkraft ohne Risiko?, les stratégies adroites contribuant à imposer le nucléaire deviennent claires : ce ne sont pas les konzerns qui veulent de nouvelles centrales, mais bien les citoyens et citoyennes ainsi que les initiatives citoyennes…
Comment le Dr. Sebastian Schwark de l’agence de RP Hill & Knowlton a-t-il donc formulé la nouvelle tâche des entreprises du secteur de l’économie ? « La question centrale […] n’est pas de savoir comment on évite les protestations, mais comment nous pourrons arriver à les gérer. »
Ce sont aussi précisément les lobbyistes américains hyper riches qui ont aidé Mister Trump à arriver au pouvoir, qui suscitent un intérêt massif et réussissent à ce que les centrales nucléaires et thermiques à flamme continuent d’être en service ou soient construites, tout comme ils nient le changement climatique et luttent contre les énergies de l’avenir.
Ce que Nuclear Pride tait volontiers: L’utilisation de l’énergie nucléaire ne représente pas seulement une menace pour la vie, mais c’est également la méthode la plus coûteuse de protection du climat. En effet, les sources alternatives d’énergie rencontrant l’opposition acharnée du lobby nucléaire et du charbon produisent entretemps un courant meilleur marché que celui des centrales redoutables. Des chercheurs environnementalistes ont calculé que plus du double des émissions de dioxyde carbone peut être évité grâce à des investissements dans les économies d’énergie, en comparaison d’investissements semblables destinés à la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Le lobbyiste nucléaire Michael Shellenberger n’est pas seulement présenté comme un militant écologiste à l’opinion publique et dans les médias en Allemagne. Toutefois, independentaustralia.net décrit l’influence du VRP nucléaire Michael Shellenberger comme « a radioactive wolf in green clothing: Dissecting the latest pro-nuclear spin ». Quant à Friends of the Earth Australia, ils analysent de manière critique les activités lobbyistes largement financées à travers le monde. C’est une analyse critique de ce genre que nous souhaiterions lire dans la presse allemande. Un concept semblable, presque équivalent de relations publiques, est également pratiqué par les konzerns du nucléaire et du génie génétique au travers de la personne de Patrick Moore.
Éco-optimisme, éco-réalisme et la Nuclear Pride Coalition Aux États-Unis, la campagne d’éco-optimisme et d’éco-réalisme dirigée en sous-main par l’industrie, existe depuis longtemps déjà. À présent, elle est transposée en Allemagne et en Europe. L’objectif des éco-optimistes est de saper des termes aux connotations positives tels que protection de l’environnement, durabilité, écologie, de discréditer la viabilité et de situer le mouvement écologiste dans le rayon politique de sectes. Parallèlement, on chante les louanges des centrales atomiques et thermiques à flamme ainsi que celles du génie génétique. La Nuclear Pride Coalition fait partie des groupes les plus agressifs de l’éco-optimisme manœuvré par lFgren’industrie.
Dans la publicité, il existe un principe fondamental: « Ne te vante pas, fais-toi vanter par d’autres. » Lorsque McDonald’s affirme que ses hamburgers sont les meilleurs, lorsque les konzerns pétroliers et du charbon nient le changement climatique, lorsque l’industrie du tabac minimise le risque du cancer, lorsque Bayer-Monsanto loue le génie génétique et que les konzerns nucléaires vantent la sûreté de l’énergie atomique, c’est moins crédible que lorsque des « tiers neutres » se chargent de la publicité et vendent adroitement les idées des konzerns. C’est ce qui a poussé les konzerns du tabac, de l’amiante, du nucléaire et du génie génétique à recourir sans cesse à des scientifiques ; néanmoins, d’anciens écologistes comme Michael Shellenberger s’avèrent quand même bien plus « crédibles » que des professeurs.
La fête Nuclear Pride n’était que le sommet visible de l’iceberg de la propagande. Dans le passé, derrière de telles campagnes de relations publiques se tenaient souvent les meilleures et les plus odieuses organisations de relations publiques du monde, comme par exemple Burson Marsteller. « Il n’y a aucun changement climatique dû à l’homme et en raison de cette catastrophe climatique, nous avons un besoin urgent de davantage de centrales nucléaires », tels étaient les slogans assez contradictoires de la plus grande agence mondiale de relations publiques, qui avait déjà menti pour le compte du Forum nucléaire suisse. De telles campagnes furent souvent accompagnées dans le passé par des trolls rétribués qui bombardaient et qui encombraient de centaines de lettres de lecteurs, sous des identités sans cesse variées, les forums Internet (et pas seulement) des médias avec des messages de promotion. Les manipulations de Wikipédia font également partie des affaires quotidiennes des agences de publicité. À ce pouvoir concentré et manipulateur, tu ne peux qu’opposer ton savoir, ton intelligence et tes lettres de lecteur ou de lectrice et tes commentaires sur Internet.
La petite mascotte du nom de Melty, l’ours polaire qui devait attirer l’attention sur la fonte des calottes polaires pendant la manifestation des lobbyistes à Munich, est un effet « RP » particulièrement réussi. Cependant, derrière une manif de Nuclear Pride et de ces associations ne figure aucune initiative citoyenne, mais bien des agences de publicité et des konzerns.
Axel Mayer, responsable du groupement régional de BUND-Naturschutz Südlicher Oberrhein
Nuclear Pride Coalition Stand up for nuclear": propagande et écoblanchiment nucléaire
2023 / Nuclear Pride Coalition / »Stand up for nuclear« / Critical Climate Action / Nuklearia: Industriegelenkte Atom-Propaganda mit vorgeschobenen Klimaargumenten, Greenwash und Greenscamming
Letzte Tage der Atomkraft in Deutschland / Massive Kampagnen gegen den Atomausstieg
Wenige Tage vor dem Atomausstieg wird Deutschland noch einmal mit machtvollen Pro-Atom-Kampagnen geflutet. Es ist ein erschreckendes Bündnis, das hier an einem Strang zieht.
Hier eine unvollständige Auflistung: Nuclear Pride Coalition, Stand up for nuclear, Nuklearia, Critical Climate Action, AfD, CDU, CSU, FDP, Springer-Presse, (besonders hasserfüllt wie immer die BILD-Zeitung), FAZ, Klimawandelleugner wie EIKE, organisierte Windenergiegegner, Wirtschaftsverbände, rechtsradikale und rechtslibertäre Internetforen ... Wächst hier erkennbar zusammen, was immer schon zusammen gehört? Es ist beeindruckend, wie ausgerechnet diese Parteien, Organisationen und atomar-fossilen Seilschaften mit vorgeschobenen Umweltargumenten für Atomenergie werben.
Für die Gefahrzeitverlängerung kämpfen insbesondere die Lobbygruppen und Atom-Parteien, die politisch die Hauptverantwortung für den Klimawandel, Ressourcenverschwendung und die Artenausrottung tragen. Je offensichtlicher es wird, dass wir den großen, globalen Wachstums-Krieg gegen die Natur gerade krachend verlieren, desto stärker setzen sie auf den Mythos der neuen Wunderwaffen. Dieser Mythos war auch im letzten Weltkrieg sehr effizient und kriegsverlängernd, änderte aber nichts an der Katastrophe. Der Streit um die Laufzeitverlängerung und um neue AKW ist getragen von der Hoffnung und Propaganda der „Wunderwaffe Atomkraft“, die ein zerstörerisches Weiter so ermöglichen soll. Ein Weiter so mit Weltraumtourismus, Superyachten, Überschallflugzeugen, Rohstoffverschwendung, unbegrenztem Wachstum und selbstverständlich ohne Tempolimit.
Hier zeigt sich auch eine Konfliktlinie, die aktuell viele ökologische und soziale Konflikte prägt. Nicht der Staat, sondern der Markt soll entscheiden, ob Atomkraftwerke, PFAS oder CO₂ gefährlich sind. Nach dieser marktradikalen Logik wären DDT, FCKW und Asbest immer noch nicht verboten und Kinder würde immer noch im Bergwerk arbeiten.
Jahrzehntelang haben marktradikale atomar-fossile Seilschaften den Ausbau der zukunftsfähigen Energien, Stromtrassen und die Energiewende massiv behindert und das Energieerzeugungsmonopol der mächtigen Energiekonzerne verteidigt. Jetzt warnen die atomar-fossilen Seilschaften scheinheilig und manipulativ erfolgreich vor einem Black-out und vor dem Klimawandel. So kämpfen Sie für die Gefahrzeitverlängerung und gefährliche und teure neue AKW.
Es ist tief erschreckend, wie perfekt die organisierten Angstkampagnen in Deutschland gerade funktionieren.
Nuklear Pride, Critical Climate Action, "tech for future" und Greenscamming
"Greenscamming ist eine PR-Technik, bei der umweltfreundlich klingende Namen und Bezeichnungen für Organisationen oder Produkte ausgewählt werden, die nicht umweltfreundlich sind. Eine häufig angewandte Greenscamming-Methode besteht z.B. darin, dass sich Anti-Umwelt-Organisationen umweltfreundlich bzw. „grün“ klingende Namen geben, die ein Interesse am Umweltschutz suggerieren, um die Öffentlichkeit über ihre wahren Absichten und Motive zu täuschen. (…) In diesem Zusammenhang verweist er auf eine von der Union of Concerned Scientists angefertigte Liste von Klimaleugnerorganisationen, die auch 43 vom Ölkonzern Exxon finanzierte Organisationen enthalte. Keine einzige dieser Organisationen trage dort einen Namen, aus dem man ihr Eintreten gegen Klimaschutz ableiten könne. (...) Beispiele für Greenscamming-Organisationen sind die National Wetland Coalition, Friends of Eagle Mountain, The Sahara Club, The Alliance for Environment and Resources, The Abundant Wildlife Society of North America, die Global Climate Coalition, das National Wilderness Institute, die Environmental Policy Alliance des Center for Organizational Research and Education und das American Council on Science and Health. Hinter diesen vorgeblichen Umweltschutzorganisationen verbergen sich vor allem die Interessen von Wirtschaftsbranchen. Beispielsweise stehen hinter der National Wetland Coalition Erdöl-Bohrunternehmen und Immobilienentwickler, während sich hinter den Friends of Eagle Mountain ein Bergbauunternehmen verbarg, das Tagebaugruben in Mülldeponien umwandeln möchte. Hinter der Global Climate Coalition standen wiederum Wirtschaftsunternehmen, die gegen staatlich verordnete Klimaschutzmaßnahmen kämpften. Weitere Greenscam-Organisationen sind das US Council for Energy Awareness, hinter dem die Kernenergieindustrie steht, die Wilderness Impact Research Foundation, die Holzfäller- und Viehzüchter-Interessen vertritt, und die American Environmental Foundation, die eine Interessenvertretung von Grundstücksbesitzern ist. Quelle und mehr Infos:Wikipedia